VIDÉO STORY | COVID-19

La parole aux experts :
Le Covid-19 ou la famine ? 

La terrible alternative des familles africaines

Redaction:
Malcolm Lucard

Production:
Thibault Lauritzen

Dans bien des régions d’Afrique, les chaînes d’approvisionnement en nourriture ont été mises à rude épreuve sous les effets conjugués des épisodes prolongés de sécheresse, des invasions de criquets pèlerins, des inondations à répétition et des conflits. Alors que le Covid-19 provoque la fermeture de ports essentiels, la paralysie presque totale des transports aériens et l’interdiction des marchés, de nombreux ménages d’Afrique pourraient faire face à un dilemme tragique : mourir du Covid-19 ou mourir de faim ?

Avant même l’arrivée du Covid-19, les changements climatiques avaient déjà provoqué une grave insécurité alimentaire dans de nombreuses régions d’Afrique australe et orientale, exacerbant la dépendance à l’égard des importations. Photo : Hugo Nijentap/FICR

TMichael Charles, de la FICR, estime que le choix ne se pose pas nécessairement en ces termes. Nous pouvons protéger la population contre le Covid-19, tout en distribuant de l’argent liquide et une assistance alimentaire, en stimulant la production locale de nourriture et en pesant les risques du Covid-19 par rapport aux nombreux autres problèmes menaçant les familles africaines. «Il faut voir au-delà des seules conséquences sanitaires immédiates du Covid-19, explique-t-il, car le virus touche tous les aspects de la vie, à commencer par la disponibilité des aliments de base et jusqu’à la capacité des personnes de gagner l’argent dont elles ont besoin pour acheter les denrées encore disponibles.»

Le Covid-19 a causé des augmentations de prix massives et vidé les étals des marchés, tout en aggravant la dépendance des populations à l’égard de l’aide humanitaire. Photo : Sanja Gohre/FICR
En Afrique australe et orientale, le Covid-19 a frappé presque tous les maillons de la chaîne d’approvisionnement en nourriture, en réduisant et en ralentissant à la fois la production locale et les importations. Photo : Sanja Gohre/FICR

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