Un atterrissage en douceur
Pour des volontaires comme Sami Rahikainen, il est crucial d’établir une relation de confiance avec les migrants qui arrivent dans un nouvel endroit à la recherche d’une toute nouvelle vie. Voici son histoire.
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Photo : Alexandre Bocquillon
Voici un exemple : pour la Croix-Rouge burkinabè, une solution consiste à créer des sources de financement locales pour que les services communautaires soient autofinancés. Depuis longtemps, cette Société nationale gère deux écoles qui fournissent des emplois, assurent une instruction à des enfants défavorisés et produisent même un petit revenu pour des activités humanitaires.
La Croix-Rouge burkinabè va maintenant plus loin en tirant parti d’un cadeau inhabituel du gouvernement de Monaco : un pavillon construit pour l’Exposition universelle de 2015 à Milan (Italie). Après la fin de l’exposition, le pavillon a été démonté et envoyé au Burkina Faso, où il deviendra un centre éducatif pluridisciplinaire couplé à un hôtel, à Loumbila, près du futur aéroport principal du pays, à 23 kilomètres de la capitale Ouagadougou. « Ce centre vise à devenir une référence qui renforcera les capacités du capital humain du Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge en Afrique de l’Ouest », explique Wendpagnangdé Jocelyne Sankima, chef de projet à la Croix-Rouge burkinabè.
Le centre de Loumbila assurera des formations actualisées aux premiers secours et à l’intervention d’urgence aux volontaires et aux membres du personnel de l’ensemble de la région, et donnera à des personnes vulnérables de la communauté locale, en particulier aux jeunes, l’accès à une éducation de base et la possibilité d’acquérir des compétences.
Le vaste jardin potager et la place de marché du centre permettront à des groupes de femmes de cultiver et vendre des légumes, tandis que l’hôtel, le restaurant et les salles de réunion serviront de cadre aux activités d’éducation et de formation des employés.
Les avantages sont multiples : la Croix-Rouge burkinabè renforcera sa capacité d’organiser des formations, et l’hôtel constituera une source de revenus pour les activités de la Société nationale. Celle-ci estime que sa décision de confier la gestion de l’hôtel à une société privée réduit certains des risques associés à la gestion d’activités commerciales dans le cadre du centre.
La Croix-Rouge monégasque, qui soutient ce projet, espère que d’autres gouvernements suivront cet exemple et feront bon usage de leurs pavillons. « La prochaine exposition universelle aura lieu à Dubaï en 2020 sur le thème de l’énergie et de la durabilité », précise Adeline de Diguerher, chef de projet à la Croix-Rouge monégasque. « Nous allons sensibiliser les Sociétés nationales et nous espérons qu’elles proposeront au gouvernement de leur pays de construire leurs pavillons en matériaux modulables qui puissent être réutilisés en tant qu’hôpitaux ou écoles, par exemple. »
Seham n’a que 12 ans, mais elle est chargée d’une tâche essentielle pour toute sa famille.